mercredi 9 septembre 2009

Gel des avoirs et interdiction de voyages

En juillet dernier, j'ai commencé à preparer un 'post' intitulé : "Une question à mes 'amis' à l'âme putschiste" pour tenter d'interpeller tous ceux qui échaffaudaient (et échaffaudent toujours d'ailleurs) des raisonnements afin de justfier l'injustifiable qui est le "Coup d'état du 18 Mars 2009" à Madagascar.
Finalement, je ne l'ai pas posté car nous étions en pleine 'Maputo' et une lueur d'espoir se profilait à l'horizon.

Il est notoire que ce "Coup" est l'aboutissement d'une machination d'une frange la plus aisée de la population du pays; celle qui -acteurs économiques et industrieux- se sentait ménacée voire exclue des grandes opportunités de 'business' en cours. Bien entendu la stratégie de communication du mouvement a été rondement bien menée en envoyant au 'casse pipes' des vrais pauvres gens et qui s'est conclue par une boucherie. La fin ne justifie t-elle pas les moyens?.

Au-delà des morts (d'aucuns diront des dégats collatéraux), ce "Coup" a détruit ce qui restait de rigueur intellectuelle (je ne parle même pas de rigueur morale car elle n'a pas sa place en politique, m'a-t-on dit) dans la société malagasy.

Des gens de 'bonnes familles', des cadres bien formés (je n'ai pas dit non plus éduqués), des professionnels reconnus et réputés (les Ratsirahonana -Juriste toute sa vie-, Rakotoarisoa -censé enseigner le Droit, ...), des enseignants et professeurs devant servir de modèles intellectuels aux jeunes se sont fourvoyés dans cette aventure et continuent à justifier bec et ongles cette démarche.

Résultat: le pays tout entier flotte dans un vide juridique, intellectuel et voire moral:

  • Vide intellectuel à regarder le flôt de CVs en vue de décrocher une 'seza' (aka poste ministeriel) dans ce gouvernement fantôme qui démontre bien que les gens ont faim et qu'ils sont disposés à faire n'importe quoi pour survivre (chacun a sa ligne de flottaison bien entendu).
  • Vide moral en constatatant qu'en 6 mois de semblant gestion du pays, des 'ministres' ont pu s'acheter des villas à l'étranger. Avec quel argent? est-ce que le salaire d'un Ministre malagasy est si 'colossal' pour permettre cela?
  • Vide moral quand on voit des personnalités ayant de quoi à assurer l'aisance financière de leurs arrières-petits-enfants comme les Rajemison, Sylla et consort se font encore les coudes pour faire partie du festin en cours
  • Vide moral et juridique quand des politiciens (à l'instar des Pety et de Alain Ramarosaona mais ils ne doivent pas être les seuls) mangent sur la bête en saisissant à leur avantage des biens d'autrui voire de l'état (en supposant que les stocks de riz de l'entreprise Tiko revenait à l'état)
Et toute la société tourne en rond (du moins celle de ceux qui ont encore à manger car pour la majorité de la population, et surtout la masse paysanne, c'est la disette, le chômage et toujours de la misère accrue); le dernier acte tactique du couple Rajoelina/Roindefo n'a pas convaincu ni la Communauté Internationale ni tous ceux qui étaient déjà dans le consensus et qui étaient prêt à accepter une présidence de la Transition par Rajoelina mais voulaient seulement un vrai partage des responsabilités avec la nomination d'un PM d'une autre mouvance (même pas celle de Ravalomanana).

Avec ce dernier acte, Madagascar a encore raté une occasion de sortir par le haut.

Alors que reste t-il à faire pour que la raison l'emporte? Le bâton !

Différent de celui utilisé par les "putschistes" et ses escadrons (Cdt Charles, 'Général' Ramarosaona, ...), le "bâton" doit être financier" en gelant les avoirs de tout ce beau monde (Rajoelina, Roindefo et tous les Ministres et membres de la HAT actuelle et passée) à l'étranger, assorti d'interdiction de voyage à l'extérieur.

Le SADC, l'Union Africaine, l'Union Européenne, les US et les Nations Unies peuvent décreter et appliquer cela. Ils l'ont fait dans d'autres occasions ailleurs afin d'imposer une vraie institution de transition inclusive et de consensus.

Solofo